
244 millions d’Américains étaient aux urnes pour désigner leur futur Président, le 5 novembre 2024. Mercredi 6 novembre, à 2 heures du matin, Donald Trump est monté sur la scène en Floride pour revendiquer sa victoire à l’élection présidentielle. En remportant plus 295 grands électeurs, ainsi que le vote populaire avec plus de 72,6 millions de votants, Donald Trump venait ainsi de remporter les élections présidentielles américaines et devient le 47e Président des Etats-Unis.
La victoire de Donald Trump n’a généré aucune contestation dans les rangs des démocrates, comme ce fut son cas en 2020, face à Joe Biden. La reconnaissance de la candidate démocrate, Kamala Harris de sa défaite, diffère de l’atmosphère qui avait régné à la proclamation des résultats de l’élection présidentielle précédente de novembre 2020. À cette élection, le candidat démocrate, Joe Biden, avait été proclamé vainqueur face au président républicain sortant. Donald Trump avait aussitôt refusé de reconnaître sa défaite, accusant la partie adverse de fraude. À la suite, ses partisans avaient pris d’assaut le capitole, le 06 janvier 2021, pour contester ces résultats. Trump et son équipe avaient engagé plusieurs actions en justice pour tenter d’annuler les résultats dans certains Etats, mais la plupart ont été rejetées faute de preuves suffisantes. Mercredi, devant ses partisan, Trump a déclaré qu’il prendrait soin de son pays.
« Nous allons gagner en importance, nous allons aider à guérir notre pays », a-t-il affirmé sur la chaine de télévision française BFMTV. Car pour lui, c’est la raison pour quoi « Dieu », l’a « épargné » de la mort, suite à son assassinat manqué en septembre dernier en Floride. « Dieu m’a épargné pour une raison. Dieu m’a sauvé la vie pour une raison. Cette raison, c’était de sauver notre pays et redonner sa grandeur à l’Amérique », a-t-il indiqué. Le nouveau Président (mais ancien puisqu’il a été le 45è Président de 2017 à 2020) américain a aussi menacé de se mettre en retrait de l’OTAN, de faire cesser le soutien américain à l’Ukraine, de sortir de l’Accord de Paris, ou encore d’imposer des tarifs douaniers élevés sur les importations. Trump s’est engagé à gouverner « selon une devise simple » : « les promesses faites, les promesses tenues. Nous allons tenir nos promesses », a-t-il déclaré sur BBC. Cependant, le nouvel homme fort de la maison blanche n’a pas donné de détails sur la manière dont il pourrait atteindre ses objectifs.
La victoire de Donald Trump pourrait marquer un tournant décisif dans la gestion des relations extérieures des États-Unis et les autres États du monde. Désormais, l’on pourrait penser à la fin d’un modèle américain marqué par l’ouverture et l’engagement dans le monde, la fin d’une superpuissance désireuse de s’ériger en modèle démocratique. Interrogé en 2023 par Fox News sur la possibilité d’abuser de son pouvoir ou de cibler des opposants politiques, Trump avait répondu qu’il ne le ferait pas. « Je ne suis pas un dictateur », a-t-il précisé. La cérémonie d’investiture du nouveau Président élu est prévue le 20 janvier 2025, comme le veut la tradition. M Trump retournera à la Maison blanche en tant que premier Président de l’histoire reconnu coupable à New York pour des faits liés aux documents commerciaux falsifiés.
Les Promesses clés de Donald Trump
Mettre fin à la guerre en Ukraine est l’une des promesses de campagne de Donald Trump. En effet, il a critiqué les dizaines de milliards de dollars dépensés par les États-Unis pour soutenir l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie et s’est engagé à mettre fin au conflit « dans les 24 heures » par le biais d’un accord négocié. Il souhaite que les États-Unis se désengagent des conflits étrangers en général. En ce qui concerne la guerre à Gaza, M. Trump s’est positionné comme un fervent défenseur d’Israël, mais il a exhorté l’allié américain à mettre fin à son opération. Il s’est également engagé à mettre fin à la violence au Liban, sans donner plus de détails. Une autre promesse est relative à l’interdiction de l’avortement aux États-Unis.
Contre l’avis de certains de ses partisans, Donald Trump a déclaré, lors du débat présidentiel avec Kamala Harris, qu’il ne signerait pas de loi interdisant l’avortement à l’échelle nationale. Les droits reproductifs sont devenus un sujet de campagne clé pour Harris, et plusieurs États ont approuvé des mesures visant à protéger ou à étendre les droits à l’avortement le jour du scrutin.
Rish Koffi