(Par Fernand DEDEY) – Vingt-trois (23) jours, quatre millions et demie (4,5) de nouveaux majeurs à capter, retrait des personnes décédées, précisons des données personnelles des électeurs, c’est cela la révision de la liste électorale. La CEI lance l’opération ce samedi 19 octobre 2024 (pour s’achever le 10 novembre 2024) à travers tout le pays. Douze (12) mille bureaux d’enrôlement sont ouverts à cet effet.

Les hommes et femmes politiques ont bien percuté. Une élection se gagne sur la liste électorale puis dans les bureaux de vote. Les partis politiques sont sur le terrain, sensibilisation et mobilisation pour enrôler le maximum des jeunes majeurs, motiver les anciens qui sont sur les listes à s’assurer que les informations fournies à l’époque sont encore factuelles, ceux qui ont changé soit de lieux de résidence ou de statut matrimonial à fournir les nouvelles données.

La CEI a ses tares congénitales, une organisation dite indépendante constituée de militants désignés par leurs partis respectifs, sous le prétexte qu’une fois à la commission, ils ont un mandat impératif ; une structure qui sait qu’elle ne respecte pas la loi sur le point spécifique de la révision annuelle de la liste électorale et dont le président se plaît à justifier le viol grossier de la loi par le manque d’argent et l’affluence. Cependant, si tout le monde joue le jeu, la liste électorale peut être consolidée, chaque Ivoirienne et chaque Ivoirien en âge de voter peut figurer sur la liste.

De nombreuses personnes vivent dans ce pays sans la moindre pièce d’identité. Les cadres des différents partis politiques identifient ces « sans-papiers » pour en faire « des citoyens identifiables ». En espérant que le moment venu, ils sauront se souvenir de leurs bienfaiteurs, dans les bureaux de vote.

Par Fernand DEDEY