Etienne Kouakou, Directeur général de l’Office de la sécurité routière (OSER) a relevé la nécessité de l’immatriculation dans le secteur routier, ce mardi 12 novembre 2024, lors de son passage à ‘‘tout savoir’’, initié par le centre d’information et de communication gouvernementale (CICG).

Il a signifié que la plaque d’immatriculation est l’un des documents clé à fournir, en plus du permis de conduire et de l’assurance en cas de contrôle par une autorité routière. D’ailleurs, avoue-t-il, la plaque d’immatriculation est le moyen dont dispose les autorités de la sécurité routière pour identifier les usagers et pour punir les responsables des infractions routières.

« C’est déjà une très grande infraction de circuler sur la voie publique, ouverte à la circulation sans plaque d’immatriculation ». S’appuyant sur les textes de réglementation en vigueur, le conférencier a fait savoir que cette infraction est « punissable », allant à la mise en fourrière de tout engin à moteur ne disposant pas de plaque d’immatriculation.

Dans la même veine, M. Etienne Kouadio a évoqué le cas des véhicules dont la plaque d’immatriculation a changé de propriétaire dont la mutation n’a pas été signifiée aux autorités constitue « infraction ».

« Ensemble, disons ‘‘stop à l’incivisme sur la route’’. Cela passe par l’adoption de comportements sécuritaires qui exigent le respect du code de la route, de comportements coopératifs dans le partage de l’espace routier par une protection des usagers vulnérables et de comportements responsables par le suivi et l’entretien des véhicules ».

Cas des engins à trois roues et à deux roues

À la question de savoir pourquoi les tricycles notamment, ceux appelés communément ‘‘Salonies’’ non immatriculés qui sont encore en circulation, le Directeur de l’OSER a fait savoir que les motos et tricycles n’ont pas le droit de faire du transport en commun, mais compte tenu de la pénurie de véhicules de transport dans certaines zones, ils sont tolérés dans la mesure où l’accès à certaines zones s’avère difficile pour les engins à quatre roues. Même si, sur les axes principaux de circulation ces dits engins sont interdits d’accès, M. Etienne Kouadio a annoncé qu’un projet visant la création d’usines de fabrication de casques made in Côte d’Ivoire est en cours. Ce projet pourra permettre à tous les conducteurs de moto et de tricycle de bénéficier de casques à moindres coût, afin de réduire le non usage de casques pendant la circulation, qui pour lui est une forme d’incivisme, cause majeure des accidents de circulation.

En effet, les statistiques montrent que les motocyclistes sont impliqués dans 60% des accidents enregistrés au cours de ces dernières années. Le Directeur de l’OSER a aussi fait savoir qu’environ 1.000 milliards de FCFA sont retirés du Pib pour cause d’accidents. Il a donc exhorté les usagers et les forces de l’ordre au respect des codes routiers.

Avec la stratégie nationale de sécurité routière (SNSR) 2021-2025 mise en place, l’on note une baisse de 6% des accidents, de 14% de blessés et de 30% de tués par rapport aux 14 234 accidents, 28000 blessés et 1500 tués dénombrés de 2013 à 2021.

O’yeshua