Directeur technique national à la Fédération ivoirienne d’athlétisme (Fia), Poda Sié a piloté les inter-clubs zone C le 1er mars 2025 au stade d’Abengourou. À l’issue de cette compétition, il s’est exprimé sur l’exploit retentissant du champion, Djuablin Athletic Club d’Agnibilékrou (Daca). Il sollicite dans cet entretien davantage de moyens pour Agnibilékrou afin d’aider à la détection et l’éclosion des talents.
Que retenons-nous de ces inter-clubs de la zone C ?
Il faut retenir le réveil de Bondoukou, qui était parmi les premiers clubs du Zanzan. Bondoukou est revenu, Agnibilékrou est revenu également. Au niveau d’Abengourou, il faut dire que le niveau a un peu baissé…Le Djuablin Athletic Club d’Agnibilékrou (Daca) a fait la différence aujourd’hui. C’était vraiment une satisfaction à ce niveau parce que les enfants de cette zone-là avaient vraiment montré de bonnes choses. Cette année, cela vient vraiment confirmer que ce que nous avions vu avant n’était pas faux. Aussi, dans le projet de détection tour, nous avions prévu d’aller à Agnibilékrou malheureusement, certaines actions techniques ne nous ont pas permis, mais ce n’est partie remise…Nous allons y venir et espérer que cela va booster l’athlétisme d’abord. Nous envisageons remettre à niveau le stade d’Agnibilékrou qui va vraiment permettre à ces enfants-là non seulement de s’entraîner, mais aussi de faire des compétitions.
Cela parce que lorsqu’ils s’entraînent et qu’ils n’ont pas de pistes pour faire les compétitions, ça devient un peu compliqué. Ce soir, je peux dire que nous sommes partis satisfaits parce que c’est un pari que nous avons lancé et qu’il fallait pouvoir réaliser. Nous avons pu le faire malgré la perturbation au niveau du calendrier dû à certaines activités qui sont venues s’entremêler. Dieu merci, l’Office national des sports (Ons) et la ligue régionale de football nous ont facilité aussi la tâche pour que nous puissions vraiment aménager le programme de sorte que nous puissions tenir la compétition aujourd’hui. Samedi prochain, c’est-à-dire le 8 mars, ce sera au tour de la zone B qui va se dérouler à Bouaké.
À Plusieurs reprises, Agnibilékrou a été sur la deuxième marche du podium. Cette fois-ci, il vient écraser la concurrence avec 749 points. Le second, c’est 410. Cela prouve qu’il y a du travail qui est fait au niveau de ce club. Aujourd’hui, c’est la gloire mais il ne faudrait toutefois pas occulter les nombreuses difficultés que connaît Agnibilékrou. Vous convenez avec moi ?
Il faut dire que les interclubs ont deux réalités. D’abord, c’est une question de nombre de participants. Et puis deuxièmement, avoir quand même un niveau acceptable. Ces signes ne nous trompent pas. Puisque vous l’avez dit, les années antérieures, Agnibilékrou n’était pas nul. Malgré les difficultés que connaît Agnibilékrou par rapport aux espaces de pratique, nous avons vraiment vu la chose venir. C’est pourquoi je dis qu’il faut vraiment mettre les moyens. Nous lançons aussi l’appel aux autorités locales, afin que quelque chose soit fait pour cette jeunesse-là. J’ai dit une fois, lorsque nous avions lancé le tournoi de trois zones, c’est-à-dire Abengourou, Agnibilékrou et Bondoukou, nous avons vu l’affluence l’année en question. Et après cette vague d’athlètes, je pense que beaucoup ont intégré aujourd’hui l’équipe nationale. Cela pour dire que lorsqu’il y a des actions qui motivent, les jeunes talents se mettent en lumière et nous arrivons facilement à les exploiter.
Réalisé par Lebéni Koffi