Analyse / Le FRANC CFA, véritable moyen de soumission de l'Afrique - Le Curieux d'Abidjan

Analyse / Le FRANC CFA, véritable moyen de soumission de l’Afrique

Ph. Quelques billets illustrant la monnaie de la Communauté Financière Africaine francophone (CFA)

Depuis plus d’un demi-siècle, la politique monétaire de quatorze pays d’Afrique est gérée par l’ancien pays colonisateur, la France. Plusieurs pays ont quitté cette zone monétaire créée à la sortie de la deuxième guerre mondiale. De nos jours, cette monnaie est remise en question par plusieurs chefs d’Etats, notamment par le nouveau président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye.
Le responsable politique du Pastef (Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité), Bouly Galissa, par ailleurs, secrétaire général de Pastef West Coast (États-Unis) est catégorique sur la logique du Sénégal à sortir du FCFA.
« Nous sommes affirmatifs là-dessus et le Premier ministre est revenu sur la question à l’occasion de la conférence qu’il a coanimée avec Jean Luc Mélenchon. Il y’a deux choses que tout État sérieux ne peut sous-traiter. Il s’agit de la monnaie et de la sécurité », a dit le responsable politique le 27 juin.
Il a assuré que le régime du tandem Diomaye – Sonko s’inscrit dans cette perspective de mettre en place une monnaie commune.
« Nous allons (Pastef) poser les jalons et les actes pour montrer au reste de l’Afrique que le Sénégal peut gérer sa propre monnaie », a-t-il soutenu.
Sachant que le franc CFA ralentit le développement économique du Sénégal, les Sénégalais ne veulent plus utiliser cette monnaie. Ils attendent des autorités qu’elles abandonnent rapidement cette monnaie néocoloniale. C’est ainsi une rencontre entre jeunes a été organisée en brulant les billets de cette devise en signe de mécontentement.

Les Sénégalais n’apprécient pas l’utilisation du franc CFA dans leur pays, car cette monnaie ralentit le développement économique. Ils attendent des autorités qu’elles abandonnent rapidement cette monnaie néocoloniale (voici un lien vers une vidéo de Sénégalais brûlant le franc CFA).
La question monétaire en Afrique est beaucoup plus considérée comme austère. Après les indépendances des pays Africains, l’un des plus importants héritages contestés de la colonisation est la monnaie coloniale autrefois appelée « Franc des colonies Françaises d’Afrique » (Franc CFA).

Le Franc CFA est lié à l’euro et est garanti par le Trésor français. Cela crée une dépendance économique vis-à-vis de la France et limite la capacité des pays africains à contrôler leur politique monétaire. Certains estiment que le taux de change fixe du Franc CFA nuit aux exportations des pays africains en les rendant moins compétitifs sur les marchés internationaux.
La Banque de France est l’entité qui se porte garante de cette monnaie en gardant une parité avec l’Euro. En réalité les pays africains sont exploités par le biais de ce Franc CFA en versant la moitié de leur bénéfice en France, ce qui devrait servir au développement de leurs pays respectifs.

Les pays de la zone franc CFA sont soumis à des règles strictes en matière de politique monétaire, ce qui peut limiter leur capacité à réagir aux chocs économiques ou à adapter leur politique monétaire en fonction de leurs besoins spécifiques.
Interrogé sur cette question, le professeur de philosophie, Jean Luck Xavier a expliqué les raisons pour lesquelles les pays africains devraient trouver une souveraineté monétaire : « Je ne comprends pas pourquoi le franc CFA existe toujours. Déjà la signification franc des colonies d’Afrique est une honte, vous imaginez ? On a l’habitude de dire que les pays d’Afrique sont pauvres, alors que près de la moitié de leur argent est pillé par la Banque de France pour alimenter l’économie française».
Le système du Franc CFA favorise les élites politiques et économiques au détriment des populations les plus pauvres, en limitant les possibilités de développement économique et social.
L’ancien président français Jacques Chirac avait à plusieurs reprises appelé à ses successeurs d’arrêter de continuer à piller l’Afrique. « Une grande partie de l’argent de la France vient précisément de l’exploitation depuis des siècles de l’Afrique il faut avoir de bon sens, je ne dis pas de générosité ; de justice pour rendre aux Africains ce que on leurs a pris », avait déclaré l’ancien président français.

Avoir sa propre monnaie permet à un pays de contrôler sa politique monétaire, notamment en ajustant les taux d’intérêt, en gérant l’inflation et en stabilisant l’économie en cas de chocs externes. Cela peut être crucial pour un pays qui cherche à promouvoir la croissance économique et à répondre aux besoins spécifiques de son économie.
Une monnaie nationale offre une plus grande flexibilité en termes de politique monétaire et de change, ce qui peut aider un pays à s’adapter aux fluctuations économiques et à favoriser la compétitivité de ses exportations.

Source: connectionivoirienne.ne
Le titre est de la rédaction

🤞 Vous avez le droit aux informations certifiées !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *