Un atelier de ‘‘sensibilisation des populations frontalières du département de Tengrela sur les enjeux sécuritaires’’, liés aux activités illicites et à la contrebande minière s’est tenu récemment dans les locaux du bureau des douanes de Nigouni.
Initié et financé par l’Organisation internationale pour la migration (OIM) en partenariat avec la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), cet atelier a été présidé par Madame Gnalega Ruth Anne-Marie épouse Brou, Préfet du département de Tengrela, en présence de Monsieur Vakaba Cissé, Conseiller technique du Secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité, du Commandant Dodo Claver, Conseiller technique du Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières.
Les travaux se sont déroulés en focus groupes autour des quatre thématiques suivantes : le contournement des postes de contrôles frontaliers et ses implications sécuritaires; le contournement et ses implications économiques liées à l’orpaillage illégal et la contrebande des marchandises diverses et minières; les conflits fonciers, les conflits entre éleveurs agriculteurs et les conflits liés au vol frontalier de bétail dans le département résument pour l’essentiel, dans la lutte contre le contournement des postes de contrôles frontaliers et contre l’orpaillage illégal. Toutes choses qui nécessitent le renforcement des capacités opérationnelles des Forces de défenses et de sécurité.
M Dodo Claver, représentant le Secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières, a exprimé sa gratitude aux autorités administratives et sécuritaires du département et l’Oim pour les efforts consentis, en vue du renforcement de la résilience des populations vivant dans les zones frontalières. Enfin, il a exhorté toutes les parties prenantes à contribuer à relever les nombreux défis sécuritaires auxquels elles font face dans le département.
Dans son allocution, Madame Gnalega Ruth Anne-Marie épouse Brou, Préfet du département de Tengrela a insisté sur l’importance pour les communautés frontalières du département, qui partagent la même aire ethno géographique avec leurs frères et sœurs du Mali, de ne pas perdre de vue la présence d’une ligne de démarcation qui consacre l’existence de deux États, qui ont chacun leurs propres lois et leurs intérêts distincts.
Elle a, à juste titre, demandé aux populations, de se conformer aux textes législatifs et réglementaires en vigueur dans l’exercice de leurs activités de tous les jours, tout en dénonçant auprès des autorités administratives et sécuritaires, tout fait suspect dont elles auraient connaissance.
Pour terminer, elle les a mis en mission en vue de mettre diligemment en œuvre, dans leurs villages respectifs, les recommandations issues de l’atelier.
Sam-Ibrahim Sidibé