CI / L’impact de la saison des pluies sur les activités économiques - Le Curieux d'Abidjan

CI / L’impact de la saison des pluies sur les activités économiques

Les mois juin et juillet 2024 ont vu des pluies torrentielles s’abattre sur la Cote d’Ivoire en général et la ville d’Abidjan en particulier, faisant beaucoup de victimes et de dégâts au plan socio-économique. Pour passer à la loupe la souffrance des populations que ces pluies laissent dans un état de délabrement généralisé au plan économique, « Le Curieux 24 » est allé ce lundi 01 juillet 2024, au contact de certains responsables et employés d’entreprises qui livrent ici leurs impressions, à la question de savoir l’impact de ces eaux sur différentes activités économiques.

Monsieur Botti Bétel, couturier de profession :

« Il pleut beaucoup et cela nous met en difficulté avec nos clients. Ce temps pluvieux n’est du tout favorable à personne. La régression des clients s’est installée d’où un faible rendement quotidien. Le temps aussi après la pluie reste beaucoup glacé, et cela joue beaucoup sur ma santé. Les retards au service deviennent de plus en plus un refrain pour moi. Avant cette saison de pluie, nous recevions en moyenne neuf (9 à 10) clients par jour, mais les clients se font rares aujourd’hui. Certains clients comme d’habitude viennent déposer leurs habits à coudre et d’autres ne viennent pas pour retirer leurs habits cousus et cela rétréci le panier de la ménagère dans nos foyers. Nous sommes par la grâce de Dieu épargnés des dégâts matériels causés par cette saison. J’exerce cet art depuis treize (13) ans. La couture nourrit son homme mais seulement le manque de la finance pour améliorer la qualité de nos services reste et demeure un sujet beaucoup préoccupant. Vous le constatez déjà sans vous le répéter, un couturier a besoin d’aide pour peaufiner son activité, raison pour laquelle je voudrais saisir l’occasion que vous m’offrez pour demander au cœur généreux de nous aider pour l’amélioration de notre business ».

Monsieur Kouassi Yao, tenancier d’un pressing natif de Bouaké :

Effectivement, vous venez à point nommé de notre préoccupation. Cette saison ne nous a causé d’ennuis par la grâce de Dieu. Vous le constatez vous-même, le personnel est vaillamment au service. Nos machines travaillent correctement. Nous n’avons subi aucun désagrément. Aussi faut-il rappeler que cette entreprise est un additionnel pour moi sinon je travaille dans une société privée de la place. Ceci dit, j’ai à mon actif, deux collaborateurs et moi qui travaillons ici. J’aime faire du business, car le faire, c’est satisfaire soit un besoin immédiat ou répondre clairement aux préoccupations des populations de ton environnement. N’étant pas loin de mon lieu de travail, j’ai investigué et je me suis rendu compte qu’avec ce business, je pourrais bien me frotter les mains, raison principale de mon installation en ce lieu. Nous travaillons depuis dix-huit mois (1 an et demi) que nous sommes à la tâche sans relâche, notre magasin ne désemplit pas. Notre secret, c’est le travail bien exécuté en temps records et fidéliser nos clients. Je l’ai dit à l’entame que nous sommes une petite entreprise donc logée à l’exigence de la mairie plus on grandira, cela ne saurait tarder, ces travailleurs seront bientôt déclarés à la CNPS. Par ailleurs, Je donnerai mon humble avis à toute personne désireuse d’entreprise, de s’armer de courage et d’abnégation car, ne dit-on pas que derrière tout succès se cache une rage de vaincre. Nous vous invitons aussi à vous joindre à notre aimable clientèle pour bénéficier de nos services. Merci pour visite.

Monsieur Paha Alain:

«Je suis cordonnier, père de deux enfants, marié légalement. J’exerce ce métier de cordonnier depuis 10 ans. J’ai été à l’école, j’ai le Bepc, le bac et deux années à l’université et c’est à la suite du décès de mon père que j’ai laissé les études. Si un jour les moyens se font sentir, je retournerai sur cette voie que j’avais abandonné. Il y a eu un moment de ma vie où j’ai eu l’envie d’abandonné ce métier, parce que l’activité ne bougeait pas du tout malgré tous mes efforts que je fournissais. Comme vous le voyez présentement j’ai pu agrandit le coin, cela est la preuve que petit à petit les choses se précisent. Je travaille seul parce que je ne suis pas pour le moment capable d’engager quelqu’un à mes cotés car cela ne m’arrangera sûrement pas à cause donc des entrées. Les contraintes de salaires et de déclarations officielles dans les fichiers de de la CNPS. Concernant cette période des saisons de pluies que nous avons traversé, il y a eu effectivement, je dirais tant d’impacts positifs et négatifs. Lorsque les pluies tombaient, je n’avais pratiquement pas de clients parce que tous, s’abritaient. Ici, le terminus 24 est un point de repère pour beaucoup de rencontres très affluentes mais il, n’y avait personne ici même parfois pour les gbaka. Quand il pleut, tout le carrefour du terminus 27 est impraticable, voir les véhicules se faisaient parfois rares. Ce ne sont pas les passagers qui prendraient le risquent sous ces pluies torrentielles. Qui serait prêt à s’hasarder sous la pluie pour faire ses chaussures ? Après les pluies, c’est le beau temps donc bien évidemment ceux qui tombent, ou marchent dans l’eau de ruissellements voyaient les chaussures se décoller, cela me fait beaucoup de clients d’où l’expression après la pluie, il y a le beau temps. J’ai juste commencé mon activité sur fonds propre. Une aiguille, un morceau de fille, un matériel aussi insignifiant qui m’a permis d’avoir aujourd’hui mon activité. Nous, la jeunesse, nous devons changer de mentalité, ce n’est pas forcement dans les bureaux qu’il y a du beurre, il faut dire à la jeunesse de prendre ses responsabilités en abordant sérieusement la question de l’employabilité sociétale. Merci pour l’occasion que vous me donnez pour lancer à nouveau un appel à cette jeunesse de réfléchir car la vie est très précieuse pour s’en à priver.

Monsieur Gnebehi Stanislas :

«Je suis un intermédiaire de l’immobilier c’est-à-dire une personne que, les gens qui sont dans le besoin d’une maison, d’un appartement en mot d’un logis, sollicitent pour s’en acquérir. Je suis dans ce domaine depuis 18 ans avec beaucoup de hauts et de bas. Ce n’est pas facile ce que nous faisons. Il faut beaucoup de prudences parce que tu peux collaborer avec des propriétaires de maisons de mauvaises fois. Des gérants, intermédiaire entre propriétaire de maison et le démarcheur que nous sommes qui amenons les clients vers ces gérants de maison pour rencontrer les propriétaires de maisons. Nous, intermédiaires appelés communément agents immobiliers. D’abord, j’ai appris auprès de quelqu’un au quartier Maroc de Yopougon. Les débuts n’ont jamais été facile mais au fur et mesure, l’amélioration se fait sentir. J’avais un oncle qui vivait en Europe. C’est en classe de seconde, lors des grandes vacances que mon oncle qui avait son activité de boulangerie à Lubafrique n’était plus fonctionnelle donc tombée. Alors me voyant désormais sans emploie, je suis allé vers un ami qui exerçait cette activité. C’est une activité que j’ai apprise sur l’état comme cela se dit dans notre l’adage. Cette activité nourrit son homme effectivement. Je suis père de cinq enfants que je scolarise, je loue ma maison, je suis marié toujours grâce à cette activité. Celui qui prend cette activité au sérieux, je pense que l’activité le prendra aussi au sérieux. Je travaille à mon tour avec un jeune frère du nom de Gerard qui est aussi un père de famille. Cette période des saisons de pluie nous a beaucoup été difficile dans le souci de ne pas trop s’éloigner de son lieu d’habitation initiale au risque de tomber sous le coup de eaux de pluies et cela à agit beaucoup sur notre activité. C’est pendant la pluie que nous nous rendons aussi compte de la qualité des maisons puisque le client lui-même au cours de la visite à plus de chances de voir que la maison est arrosoir ou des eaux stagnantes au visibles dans de certaines cours que les clients refusent de prendre donc nous revenons souvent bredouilles à la maison. Les gens ne sortent presque plus de leurs maisons donc pas de clients or il me faut ces clients pour que je puisse bien m’en réjouir. Lors des pluies, visiblement moi-même je n’arrivais pas à sortir de chez moi serieusement.

Prouvost. Z

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