La première édition de l’Expo Halal a été officiellement lancée ce jeudi 14 novembre à Abidjan, en présence des autorités politiques, administratives et religieuses.
Cet événement, qui se déroule sur trois jours, (du 14 au 16 novembre), vise à promouvoir la certification halal à la communauté musulmane en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. En effet, de nombreux acteurs économiques hésitent encore à se lancer dans le processus de certification halal, malgré la forte demande des consommateurs musulmans pour des produits conformes aux exigences de la loi islamique.
Selon Mohamed Djibril, Directeur général d’Halal Côte d’Ivoire, ce salon est organisé pour « présenter les produits déjà certifiés halal à la communauté musulmane », mais également pour « sensibiliser les entreprises qui n’ont pas encore compris le besoin de cette certification ».
Au cours de ces trois jours, les participants seront instruits à travers des panels sur les différents aspects de la certification halal et ses avantages socio-économiques au tour du thème central de ce salon, ‘‘La certification Halal en Afrique de l’ouest: Enjeux et impacts pour les pays membres de l’OCI’’.
La certification halal représente un enjeu important pour les entreprises africaines souhaitant s’ouvrir au marché des produits halals, estimé à plusieurs milliards de dollars au niveau mondial. En Côte d’Ivoire, l’accès à la certification halal permettra aux entreprises locales de diversifier leurs débouchées, notamment vers les pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) qui exigent ce label pour les produits alimentaires importés.
La certification halal est un label qui garantit qu’un produit est conforme aux exigences de la loi islamique. Le terme « halal » signifie « permis » ou « licite » en arabe et désigne tout produit ou service qui respecte les normes et pratiques islamiques.
Pour qu’un produit soit certifié halal, il doit répondre à plusieurs critères stricts concernant les ingrédients, la méthode de préparation, et l’environnement de production. Cela prend en compte les aliments et substances interdites par la communauté musulmane, notamment, le porc, l’alcool.
D’où l’encouragement du Conseil supérieur des imams (Cosim) aux entreprises ivoiriennes à se tourner vers cette certification pour répondre aux attentes des consommateurs locaux et internationaux.
Rish Koffi